Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832), le poète le plus célèbre d’Allemagne,
entendit parler de Johann Georg Hamann pour la première fois lors d’une
rencontre à Strasbourg avec Johann Gottfried von Herder, élève et ami proche de
Hamann, célèbre écrivain allemand exerçant son métier d’auteur au temps de
l’émergence du mouvement rationaliste et déiste des Lumières. Malgré la
divergence de fond entre Herder et son mentor Hamann ainsi que leurs
désaccords sur un certain nombre de détails spécifiques, Herder croyait que les
idées de Hamann étaient tellement importantes qu’il déchira impitoyablement
les manuscrits antérieurs de Goethe et renvoya celui-ci aux travaux de Hamann
sur la Bible, Homère, Shakespeare, la musique traditionnelle, ainsi que les
origines de la poésie et du langage.
Goethe en fut profondément ému. Il lut les écrits de Hamann qui lui étaient
accessibles. L’impression qu’il en eut fut tellement forte qu’il se référa à lui
par la suite lors de moments décisifs vers la fin de sa vie. Plus tard il
envisagea l’édition de ses ouvrages et de ses lettres et promouvait toujours
ce projet pendant les dernières années de sa vie.1
Hamann était bien connu et tenu en haute estime par les penseurs de premier
plan de son époque, aussi faible que pût être leur compréhension de sa
perspective profondément biblique sur l’homme et sur toutes choses, ainsi que
sur leur origine issue de la création de Dieu2 telle que la Bible la présente, sujets
sur lesquels ils étaient vraisemblablement en désaccord avec lui. Au cours du
XIXe siècle il était, par moments, étudié et reconnu en tant que père du
classicisme et du romanticisme allemands. Søren Kierkegaard l’appelait son
«Empereur,»3 et lorsque Kierkegaard fut redécouvert en Europe après la
Première Guerre mondiale, il y eut un certain regain d’intérêt pour Hamann,
mais cet intérêt ne connut une croissance sérieuse qu’après la Deuxième Guerre
mondiale. Il faut préciser dès le départ que, en dépit des éloges de la part de
Kierkegaard ainsi que certaines interprétations erronées de Hamann dues à la
difficulté de compréhension de son style et de sa forme, Hamann ne peut pas être
classé parmi les auteurs existentialistes modernes, ni avec aucune autre école de
pensée qui s’oppose fondamentalement au christianisme biblique.
Josef Nadler, le spécialiste de Hamann sans doute le mieux informé de notre
génération, qui passa vingt-cinq ans à établir avec dévouement l’édition
historico-critique indispensable des ouvrages de Hamann (et qui écrivit une
biographie de Hamann qui, selon les autres étudiants de celui-ci, ainsi qu’une
comparaison à ses propres lettres et écrits, ne le montre pas à sa juste valeur en
tant que chrétien) était manifestement intrigué par l’impact de Hamann en tant
que chrétien envoyé par la providence de Dieu Lui-même. Il écrit que Hamann
est l’homme qui a contaminé son siècle de son esprit et l’a complètement
changé. Cet éveil de l’homme intérieur aux alentours de 1760 qui trouva son
expression artistique dans la culture classico-romantique surgit de Hamann.
La puissance énigmatique dont rayonnait ce rare homme et qui envahit
toute son époque se range parmi les secrets insolubles de l’histoire de la
pensée et de l’esprit humains.4
Hamann était un contemporain de David Hume, le sceptique écossais dont il lut
avidement les ouvrages qu’il estimait utiles pour amener les hommes à
reconnaître leur impuissance, voire leur carence intellectuelle sans recours à
Dieu. Il fut le premier à écrire une critique de la Critique de la raison pure
d’Emmanuel Kant, ouvrage dont il reconnut tout de suite l’hostilité
fondamentale à la pensée biblique. En fait, Hamann vivait près de Kant dans la
ville de Königsberg en Prusse de l’Est, et ils se connurent pendant de longues
années. Après la conversion de Hamann à Christ en 1758, son ami Berens fit
appel à Kant pour le reconvertir aux Lumières, mais sans le moindre succès. À
propos de cette tentative, Hamann écrivit à Kant : « Choisir un philosophe, dans
le but de me faire changer d’avis, me fait presque rire. »5
Dès le début de son cheminement avec Christ, Hamann se rendit compte de ce
que les philosophes qui ne prennent pas Christ comme point de départ ne sont
pas « neutres, » maintenant plutôt des présupposés qui leur étaient propres.
C’est pourquoi, par exemple, ils contestent le récit biblique de la création, et
cherchent à y substituer une « histoire » de leur propre cru qui « expliquerait la
Création comme un événement naturel. »6 De plus, l’arrogance de ces
philosophes exige qu’un ouvrage prétendant être inspiré de Dieu s’exprime par le
biais de notions philosophiques qu’eux-mêmes reconnaissent et approuvent, afin
qu’ils « connaissent des choses qui sont trop hautes pour nous. » « Ce serait …
une exigence absurde que de demander à Moïse d’expliquer la nature selon des
conceptions aristotéliciennes, cartésiennes ou newtoniennes. » Cela étant dit,
dire « que Moïse aurait écrit à la seule destination des classes vulgaires est soit
totalement dénué de sens, soit une manière ridicule de juger. »7 Si nous voulons
être véritablement sages et intelligents, nous devons accepter humblement la
révélation de Dieu telle qu’Il la présente devant nous :
Avec quelle humilité, avec quelle attention silencieuse et avec quelle
révérence profonde devons-nous recevoir ce que le Créateur du monde veut
nous révéler des secrets de la grande Semaine durant laquelle Il façonna
notre terre… Autant Il condescendit à nous communiquer le peu de ce qu’il
nous est possible, nécessaire et profitable de comprendre, autant Il dépasse
encore nos capacités mentales.8
W. M. Alexander, en examinant la défense de la foi que fit Hamann contre le
rationalisme arrogant des Lumières de son époque, souligne que la notion de
Hamann de la création biblique en tant qu’acte de condescendance de la part de
Dieu
offre moins d’hospitalité au panthéisme que les concepts classiques d’une
cause (ou d’une cause première) et d’une « raison » (de la création) qui
poussent clairement à inclure Dieu dans une chaîne de causalité ou à Le
concevoir selon l’idée la plus faible qu’on puisse avoir de Lui. De plus, la
notion de condescendance englobe l’idée communément suggérée par un
concept comme la volonté (la création est le résultat de la volonté de Dieu,
ce qui délimite la discontinuité radicale entre le monde et Dieu).9
En outre, Alexander soulève l’excellente et importante question de savoir si les
explications traditionnelles de la création ex nihilo de Dieu représentent, en
bonne et due forme, la transcendance de Celui-ci sur la création. De telles
explications commencent avec le monde créé plutôt que Dieu, alors que l’idée
hamannienne de la condescendance de Dieu qui crée ex nihilo fournit une
représentation orientée sur Dieu et qui Lui donne la priorité. Alexander écrit
avec perspicacité :
L’implication de la réalité primordiale de Dieu dans la notion de la
condescendance (Sa priorité ontologique totale) sert de jugement sur les
irrationalismes habituels qui affirment la création ex nihilo par des
représentations orientées vers un monde ontologiquement autonome,
n’existant, au fond, que par et pour lui-même.10
Alexander illustre ce point par une référence révélatrice à l’art de l’époque
baroque dans laquelle vivait Hamann. « Dans cet art, le monde est plus réel que
Dieu. Lorsque Dieu est représenté dans Sa « transcendance, » il s’agit d’une
transcendance (comme dans David dansant devant l’Arche de Sebastian Conca)
au-dessus d’une terre bien « solide. » Il n’est pas question de savoir quelle réalité
a la priorité sur le monde : C’est le monde de l’homme, et c’est la raison humaine
qui l’a façonné, et aucun effet de « hauteur » dans le tableau ne peut améliorer le
« statut » de Dieu. L’infini divin a disparu, et seule subsiste une espèce
apprivoisée. »11 Voici, justement, ce à quoi objectait Hamann ; sa protestation est
mille fois plus valide en ce moment où l’ordre du jour consiste en la conséquence
logique de la pensée déiste et rationaliste : La philosophie moderne, l’art, la
science et même la théologie affirment que Dieu n’est même plus nécessaire du
tout dans le tableau.
Pour Hamann, au contraire, la création de Dieu12 « représente [Son] humilité
incroyable […]. Nous n’avons pas besoin d’expliquer comment Dieu peut créer
quoi que ce soit, mais bien plutôt comment Il pourrait être aussi humble pour
laisser exister quoi que ce soit… Hamann réfute les présupposés persistants
d’une ontologie propre à une théologie de type téléologique-cosmologique qui
conçoit le monde en tant qu’accomplissement de Dieu destiné à Le glorifier, d’où
l’on peut faire une transition par analogie vers une connaissance du Créateur. »13
Hamann voyait également cette condescendance de Dieu dans l’incarnation de
Christ, ainsi que dans l’utilisation des hommes par le Saint-Esprit dans la
rédaction des Saintes Écritures. Il était profondément impressionné par la
condescendance de Dieu envers lui – pécheur orgueilleux et rempli de haine –
manifestant Sa grâce lors de sa conversion ; cet émerveillement se voit dans son
témoignage de conversion ainsi que partout dans ses écrits. Le passage suivant
de 1 Corinthiens 1:23, 27 était gravé sur sa pierre tombale : « Scandale pour les
Juifs et folie pour les païens, mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour
confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre
les forts. »14 Ce n’est pas le monde qui peut se passer de Dieu, mais Dieu qui peut
Se passer du monde et de l’homme orgueilleux. D’après 1 Corinthiens 1:25,
passage avec lequel Hamann introduisit ses réflexions sur la Bible
immédiatement après, voire pendant sa conversion à Christ :
Quel homme oserait parler comme Paul de la folie de Dieu, de la faiblesse de
Dieu (1 Corinthiens 1:25) ? Nul autre si ce n’est l’Esprit, qui sonde les
profondeurs de Dieu, n’aurait pu nous révéler cette prophétie, dont
l’accomplissement s’avère plus que jamais à notre époque, prophétie selon
laquelle peu d’hommes sages selon la chair, peu de puissants et peu de
nobles sont appelés au Royaume des cieux, et que le grand Dieu a voulu
révéler Sa sagesse et Sa puissance précisément par ceci : En ce qu’Il a choisi
les choses folles du monde pour confondre les sages ; en ce qu’Il a choisi les
choses faibles du monde pour confondre les forts, les choses viles du monde
sont choisies par Lui, oui, celles qui ne sont pas, pour réduire à rien celles
qui sont et qui peuvent se vanter de leur existence.15
Hamann reconnaissait que la création biblique est le fondement de l’unité
épistémologique. Cette unité comprend également la connexion entre, d’une
part, la création de l’homme16 à l’image et à la ressemblance du Créateur, et
d’autre part, la rédemption de l’homme qui signifie la restauration de l’homme
déchu à l’image et à la ressemblance du Créateur, qui ont été perdues ou gâchées
à travers la Chute. « Le dix-septième chapitre de Jean, écrivit-il, est un
commentaire sur la création de l’homme parce que cette création doit être tenue
de pair avec la rédemption de l’homme si l’on veut évaluer et admirer les deux
dans leur véritable lumière, dans leur cohérence. »17
Hamann avait été élevé dans une famille piétiste, mais après sa conversion il
mena délibérément et de manière constante une vie dédiée à une bataille
continue et assurément non piétiste contre toute pensée humaine de son époque
qui s’exalterait elle-même contre Dieu. Il reconnaissait, il y a deux siècles, que le
monde était en train de devenir « postchrétien » au sens moderne de notre
époque à nous. C’est pourquoi il plaçait un fort accent sur l’épistémologie, à
savoir sur la question, qu’il posait constamment aux non-croyants rationalistes,
de savoir comment ils savent ce qu’ils disent savoir. Son attaque la plus
tranchante contre la Critique de la raison pure de Kant souleva la question
fondamentale de savoir s’il y a ou non une véritable raison pure capable
d’émettre des jugements a priori de manière autonome, parce que la raison
dépend du langage, qui n’est nullement libre de l’expérience dont elle dépend, ni
des présupposés subjectifs. Nous ne pouvons que regretter le fait que sa critique
de cet ouvrage de Kant n’ait été publiée que bien plus tard (bien qu’il en ait
partagé les pensées dans des correspondances privées, ainsi que sous forme de
bribes dispersées ailleurs dans ses écrits).
Hamann avait un très large lectorat. C’était un excellent polyglotte, parlant
couramment l’allemand, le français et l’anglais, et pouvant lire et traduire
l’italien, le grec, l’hébreu, le latin, l’arabe et le néerlandais. Ses écrits foisonnent
de citations en grec, en latin et quelquefois en hébreu, avec d’innombrables
références à des auteurs contemporains. Lorsqu’on se rappelle qu’à l’époque
toute production de manuscrits impliquait un travail laborieux réalisé avec des
plumes d’oie trempées dans de l’encre faite maison, nous ne pouvons qu’être
admiratifs devant le volume de sa production littéraire et la quantité importante
de ses lettres à ses nombreux amis, dont il en conserva la plus grande partie
toute sa vie durant. Il vécut une vie précaire en tant que modeste employé de la
bureaucratie douanière prussienne dans sa ville natale de Königsberg, subvenant
aux besoins de sa conjointe de fait et de leurs quatre enfants, ainsi que, pendant
un certain nombre d’années, de son frère cadet qui était psychologiquement
malade et qui, pendant les dernières années de sa vie, sombra dans le mutisme
(ce qui était peut-être dû à une forme de dégénérescence progressive). Pourtant
les écrits de Hamann témoignent généralement d’une disposition pleine de
douceur, d’humilité et de bonté, remplie d’amour et d’attention envers sa famille
et surtout d’une ferme reconnaissance et d’un dévouement fervent à son
Seigneur et Dieu qu’il connut comme Celui qui l’avait sauvé de ses agitations
intérieures et de la misère en 1758. Ses « écrits polémiques, » pour ainsi dire,
sont généralement très difficiles à suivre, mais une ligne fondamentale les
traverse tous : L’attaque contre toute tentative quelconque de l’homme d’affirmer
son autonomie par opposition à Dieu.
Hamann paraît souvent comme un observateur de notre propre époque et un
prophète bien avant les évènements et les tendances que nous constatons ici et
maintenant. Il avait prédit, à titre d’exemple, qu’une séparation entre l’Église et
l’État (ou plutôt Dieu et l’État) ne peut qu’entraîner un État amoral et
anarchique, et que l’autonomie en dehors de Dieu conduit inévitablement au
nihilisme (mot qu’il n’est pas bien loin d’employer). Il n’avait aucune patience
avec les théologiens de son époque, pour lesquels il n’avait non plus aucune
sympathie et qui, comme dans les grandes dénominations historiques18
d’aujourd’hui, allaient dans le sens soit de l’orthodoxie sans ferveur, soit de la
pensée anti-chrétienne des Lumières tout en maintenant une apparence
d’appartenance à une Église et d’une profession de foi chrétienne, voire même
d’une adhésion aux Écritures. Il resta toutefois lui-même un paroissien fidèle de
l’Église luthérienne toute sa vie durant.
Hamann s’opposait aux explications « naturalistes » de choses telles que l’origine
du langage humain. Sur ce sujet en particulier il écrivit un article en réponse à un
essai primé de son ami Herder, qui avait élaboré une théorie de grognements et
de cris émotifs qui auraient donné naissance au langage humain pleinement
développé, ce qui n’est pas sans rappeler les théories psychologiques modernes
de nos jours. Il affirmait fermement l’action de Dieu dans toute l’histoire
humaine, par opposition aux historiographies, alors monnaie courante parmi les
membres de l’élite éduquée, qui reliaient l’homme primitif à l’homme moderne
par un processus évolutif fait d’une accumulation de petits développements
graduels et d’accidents au cours du temps. Il traita probablement de tous les
domaines de la pensée humaine, à l’exception des mathématiques et des sciences
naturelles, quelque part parmi ses écrits. Au passage, il maintenait un sain
scepticisme par rapport à certaines théories scientifiques, ce qui, sans doute, le
gardait d’être enthousiasmé par le scientisme arrogant et élitiste tellement
endémique dans notre génération.19 A cet égard, son emphase placée sur la
véritable ignorance, ainsi que sur l’humble confession de celle-ci, constituant la
première étape dans la repentance selon Dieu qui conduit au salut en Christ, est
d’un grand profit et d’un grand intérêt.
Il semble que presque tous les écrits de Hamann ne sont disponibles à cette
heure que dans leur édition allemande originale, dont la langue a quelque peu
vieilli. Des extraits de ses ouvrages, bien entendu, apparaissent dans des
traductions anglaises dans des sources secondaires disponibles pour les lecteurs
américains et anglophones. Bien que la création biblique soit fondamentale et
cruciale dans la pensée de Hamann, il traite, en partant de la perspective
biblique chrétienne, une riche diversité d’autres sujets pertinents et profitables
en sciences humaines et sociales. J’ai été très richement bénie par mon étude
préliminaire des contributions audacieuses et profondes de Hamann à
l’apologétique chrétienne pour son époque et qui sont encore plus pertinentes à
notre époque. Il a anticipé l’œuvre des « présuppositionalistes » modernes tels
Cornelius van Til et Rousas John Rushdoony, ainsi que le mouvement
créationniste qui a émergé dans les années 1960. Il semblerait être
particulièrement proche en esprit des principales idées des créationnistes
australiens tels Ken Ham et John Mackay20 qui mettent l’accent sur l’unité entre
la création et la rédemption dans la providence éternelle de Dieu, ainsi que sur
l’importance de ne laisser aucune autonomie, quelle qu’elle soit, à l’homme et à
la raison humaine, mais plutôt de « renvers[er] les raisonnements et toute
hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et [d’amener] toute pensée
captive à l’obéissance au Christ » (2 Corinthiens 10:5) à notre époque néo-
païenne.
NOTES :
Toutes les citations bibliques dans la version française proviennent de la
Nouvelle Version Segond révisée de 1978, dite la « Bible à la Colombe. »
1 Der Magus im Norden: Aus den Schriften und Briefen von Johann Georg Hamann (Le
Mage du Nord : Des écrits et lettres de Johann Georg Hamann), (Francfort, Allemagne
: Insel-Verlag, 1950), p. 67.
2 N.d.t. : Ici, le fait que Dieu a créé.
3 W. M. Alexander, Johann Georg Hamann. Philosophy and Faith (La Haye : Martin us
Nijhoff, 1966), p. 1.
4 Johann Georg Hamann, Saemtliche Werke (collection d’ouvrages), Historisch-
kritische Ausgabe von Josef Nadler (édition historique-critique de Josef Nadler)
(Vienne, Autriche : Verlag Herder, 1949-1957), 1, p. 320.
5 Alexander, op. cit., p. 76.
6 Hamann, op. cit., 1, 11.
7 Ibid., I, p. 12.
8 Ibid., I, pp. 12-13.
9 Alexander, op. cit., p. 27.
10 Idem.
11 Ibid., p. 28.
12 N.d.t. : Ici, le fait que Dieu a créé.
13 Ibid., pp. 28-29.
14 Ibid., p. 13.
15 Hamann, op. cit., 1.6.
16 N.d.t. : Ici et dans la mention suivante, le fait que l’homme soit créé.
17 Ibid., I, 16.
18 N.d.t. Terme original utilisé : « Mainline, » terme désignant les grandes églises
protestantes américaines. Ces dénominations comprennent, entre autres, les anglicans,
les méthodistes unis (United Methodists), les luthériens et les presbytériens.
19 Cf. Science Is A Sacred Cow d’Anthony Standen (New York : E.P. Dutton & Co., 1950),
qui demeure toujours excellent.
20 Ken Ham, Casebook No. 2. Publié 1983 par la Creation Science Foundation, P.O Box
302, Sunnybank, Qld., Australie ; peut être commandé aux États-Unis chez Ex Nihilo,
P.O. Box 6064. Evanston, IL 60204, au prix de $1.00 l’exemplaire (en anglais).
Référence : Ellen Myers, « Johann Georg Hamann, Preacher of Christ, »
Creation Social Science & Humanities Society (CSSHS) Quarterly Journal, vol.
VII, 1984. http://www.creationism.org/csshs/v07n3p19.htm.
Traduit de l’anglais par Pénélope H. Y. Wee et Gérald Pech.
Hamann, la Phénomonologie de
l’Esprit de Hegel est … une lecture qui
sied parfaitement à un temps de
vacances. Car avec Hamann, quelque
chose de nouveau apparaît : Une
obscurité intentionnelle, créée.”
- Ludwig Reiners,
écrivain,
Stilkunst: Ein Lehrbuch der deutscher
Prosa, nouvellement édité par Stephan
Meyers et Jürgen Schiewe (Munich: C. H.
Beck, 1991), p. 265.
“[J. G. Hamann] est l’homme qui a
contaminé son siècle de son esprit et
l’a complètement changé. Cet éveil de
l’homme intérieur aux alentours de
1760 qui trouva son expression
artistique dans la culture classico-
romantique surgit de Hamann. La
puissance énigmatique dont rayonnait
ce rare homme et qui envahit toute
son époque se range parmi les secrets
insolubles de l’histoire de la pensée et
de l’esprit humains."
- Josef Nadler,
Johann Georg Hamann, Saerntliche
Werke (collection d’œuvres), Historisch-
kritische Ausgabe von Josef Nadler
(édition historico-critique de Josef
Nadler) (Vienne, Autriche: Verlag Herder,
1949-1957), 1, 320.
Tables des matières :
PARTIE I: LA FORMATION D'UN
SOCRATE CHRÉTIEN
CHAPITRE 1: LA VIE ET LES
ŒUVRES DE HAMANN (1731–1788)
CHAPITRE 2: LES ECRITS DE
LONDRES : DE LA GLOIRE DE LA
CONDESCENDANCE TRINITAIRE
CHAPITRE 3 : UNE
RELECTURE TYPOLOGIQUE DE
SOCRATE : DE LA FOI, LA RAISON
ET L’HISTOIRE
PARTIE II : CROISADES DU
PHILOLOGUE
CHAPITRE 4 : VIE ET
ŒUVRES (1760-1774)
CHAPITRE 5 : VERS UNE
POÉTIQUE CHRISTOLOGIQUE :
UNE NOUVELLE ESTHÉTIQUE DES
ECRITURES ET DE LA CRÉATION
CHAPITRE 6 : A PROPOS DE
L’ORIGINE DU LANGAGE : HAMANN
CORRIGE SON DISCIPLE HERDER
PARTIE III : MASQUES ET TEXTES
ÉNIGMATIQUES
CHAPITRE 7 : VIE ET ŒUVRE
DE HAMANN DE 1775 À 1780
CHAPITRE 8 : LA PAROLE À
LA SIBYLLE : DU MYSTÈRE
PROTOLOGIQUE ET
ESCHATOLOGIQUE DU MARIAGE
CHAPITRE 9 : FRAGMENTS
D’UNE SIBYLLE APOCRYPHE: DE
LA
RELIGION RATIONNELLE ET
APOCALYPTIQUE
PARTIE IV : MÉTACRITIQUES :
RAISON, RELIGION NATURELLE
ET POLITIQUE LAÏQUE
CHAPITRE 10 : VIE ET
ŒUVRE DE HAMANN DE 1780 À
1784
CHAPITRE 11 : LA
MÉTACRITIQUE DE KANT :
HAMANN DÉCONSTRUIT LE RÊVE
TRANSCENDANTAL
CHAPITRE 12 : POLITIQUE
MÉTACRITIQUE : DE LA
JÉRUSALEM DE MENDELSSOHN
ET DE L’ETAT LAÏQUE MODERNE
PARTIE IV : UN VOYAGE FINAL :
LA DERNIÈRE VOLONTÉ ET LE
TESTAMENT DE HAMANN
CHAPITRE 13 : HAMANN - SA
VIE, SON ŒUVRE (1785-1788)
CONCLUSION : APRÈS LA
POSTMODERNITÉ : HAMANN
DEVANT LE TRIUMVIRAT
POSTMODERNE